[suite] une rencontre pour le moins... Rebelle [Cf Héloïse]

Invité

Nous marchions depuis un bon moment, peut-être 10 minutes, peut-être 3 heures, peut-être 10 ans. Le temps ne me touchais pas. Cette visite était plus que passionnante! Normal, avec une guide aussi charmante! Dire qu'il y a encore 45 minutes, nous étions des inconnus! Notre rencontre fut plus qu'incroyable! Je partais furtivement de chez la demeure d'une mégère dont je ne me souviens même plus le nom. Je voulais faire sortir toute la frustration accumulé pendant ces... 20 minutes. Je criai alors Dieu de la Bonneuh Castilleu! quelles sont ennuyeuseuh! et Héloïse apparut, se moquant de mon accent. Je lui proposant de me faire visiter le château. Son sourire narquois au lèvre, elle acquiesça et nous visitions alors les jardins.

Arrivé a l'Orangerie, le plus beau jardin de ce parc, avec ses buissons de roses, ses arbres en fleur, sa fontaine et les oiseaux chantant, je remarquais seulement maintenant que le printemps étais arrivé. Je regardais Héloïse, fleur du printemps parmi les fleurs du printemps. Orchidée ou Tulipes? Ou encore Jonquille? Enfin bref, je la regardais et devinais son malaise, malgré son sourire figé:
- Mais, qu'avez-vous Héloïse? dit-je en la regardant, les sourcils froncez.

Quand ils arrivèrent à l'Orangerie, au lieu de marcher plus vite tel qu'elle l'aurait voulu, Héloïse se figea. Elle se rappela soudainement pourquoi elle détestait cet endroit et cela lui donna presque la nausée.
Ce jardin... ressemblait trop à celui de sa tante... Un endroit magnifique, avec le doux parfum de ses fleurs qui occupait l'air et son entretien parfait.
Les souvenirs refirent surface et lui donnèrent un terrible mal de tête.

De grandes dames aux coiffures et aux robes extravagantes prenaient le thé en ricanant. Près d'elles, une petite fille aux cheveux roux se retenait pour ne pas éclater en sanglot.

- Je me demandes ce que je vais bien pouvoir faire d'elle, disait la tante DeHuante à ces amies de la Cour. Une fille si sotte ne mérite pas d'avoir du sang noble - mon propre sang ! Vous vous rendez compte mes amies ?! Comment mon frère a-t-il pu avoir un enfant avec cette gueuse de Marie de l'Est ?! Rien d'étonnant à ce qu'elle mourut lorsque sa fille fut née ! Je vous l'ai dit ! Cette petite est tellement sotte qu'elle a provoqué la mort de sa mère !

Les dames éclatèrent de rire. A coté, Héloïse se retenait pour ne pas hurler.
Ce n'était pas vrai ! Sa mère n'était pas idiote ! Et si elle est morte c'est parce que... parce que...
C'en fut trop, Héloïse éclata en sanglot.

- Mais qu'a-t-elle pour hurler ainsi ?! fit une dame de la Cour, indignée.
- Je vous l'ai dit, madame... Cette petite est sotte... Si vous voulez bien m'excuser, je vais arranger cela...

Elle s'avançait alors vers la petite fille et une gifle sonore claqua sur sa joue. Héloïse se taisait alors immédiatement et courait s'enfuir à l'intérieur de la maison sous les ricanements moqueurs des dames de la Cour. Et c'était ce qui se déroulait toutes les fois ou elle était dans le jardin de sa tante...

- Mais qu'avez-vous Héloïse ?

Cette phrase la réveilla. Elle sortit doucement de sa torpeur et observa longuement le marquis de Castille. Elle ne se sentait pas bien et avait des vertiges. Elle essaya de trouver quelque chose pour s'agripper mais ne trouva rien. Elle murmura alors d'une voix tremblante :

- Je... j'ai... Je viens de me souvenir que j'avais une chose à faire... dit-elle en essayant de s'esquiver. Je me retire... B-Bonne journée !

Fuir vite cet endroit. C'était la chose qui comptait le plus à ce moment. Et le plus vite sera le mieux...